Éric Eygasier, directeur général de DomusVi. ©DR
Comment est née l’idée de cette fondation et pourquoi avoir souhaité la consacrer à l’intergénérationnel ?
Éric Eygasier : Il s’agit d’une réflexion lancée en 2021, suite au constat d’une opposition artificielle entre les générations. Il suffit de regarder les débats induits par la gestion de la crise sanitaire, ceux sur les retraites ou l’environnement. Chez DomusVi, nous sommes déjà dans l’intergénérationnel puisque nous avons des résidents et des collaborateurs de tous âges. Nous savons la richesse que cela représente et pensons qu’il y a beaucoup de choses à faire en termes d’échanges et de transmission.
Quelles ont été les étapes qui ont mené à la concrétisation de ce projet ?
Éric Eygasier : Pour définir la mission et les principaux axes de notre fondation, nous avons misé sur la co-construction, notamment par le biais d’une enquête interne menée auprès de 2 000 personnes : collaborateurs, familles et résidents. Parmi les priorités qui en sont ressorties, je peux évoquer le souhait que l’aide aux personnes en difficulté se fasse dans les deux sens, qu’il s’agisse aussi bien de personnes âgées recueillant le soutien de plus jeunes que l’inverse. Ou encore, la nécessité d’accompagner des projets créant du lien localement. Nous ne voulons surtout pas créer un objet hors-sol et cette dimension est d’autant plus importante que notre groupe a lui-même une organisation totalement décentralisée.
Votre conseil d’administration a la particularité d’être très ouvert sur l’extérieur et vous disposez également d’un collège des collaborateurs. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Éric Eygasier : Notre CA est effectivement assez diversifié et comprend notamment une ancienne coordinatrice nationale adjointe des métiers de l’autonomie à Matignon ; une chercheuse à la Chaire Transition Démographique Transition Économique, également professeure à Science Po ; une journaliste ; la vice-présidente du premier syndicat étudiant de France ; ou encore les co-fondatrices de Tom et Josette… Concernant notre collège de collaborateurs, il se veut le reflet de notre entreprise et aura la tâche, chaque année, de déterminer les projets qui seront financés par la fondation.
Éric Eygasier : Il s’agit d’une réflexion lancée en 2021, suite au constat d’une opposition artificielle entre les générations. Il suffit de regarder les débats induits par la gestion de la crise sanitaire, ceux sur les retraites ou l’environnement. Chez DomusVi, nous sommes déjà dans l’intergénérationnel puisque nous avons des résidents et des collaborateurs de tous âges. Nous savons la richesse que cela représente et pensons qu’il y a beaucoup de choses à faire en termes d’échanges et de transmission.
Quelles ont été les étapes qui ont mené à la concrétisation de ce projet ?
Éric Eygasier : Pour définir la mission et les principaux axes de notre fondation, nous avons misé sur la co-construction, notamment par le biais d’une enquête interne menée auprès de 2 000 personnes : collaborateurs, familles et résidents. Parmi les priorités qui en sont ressorties, je peux évoquer le souhait que l’aide aux personnes en difficulté se fasse dans les deux sens, qu’il s’agisse aussi bien de personnes âgées recueillant le soutien de plus jeunes que l’inverse. Ou encore, la nécessité d’accompagner des projets créant du lien localement. Nous ne voulons surtout pas créer un objet hors-sol et cette dimension est d’autant plus importante que notre groupe a lui-même une organisation totalement décentralisée.
Votre conseil d’administration a la particularité d’être très ouvert sur l’extérieur et vous disposez également d’un collège des collaborateurs. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Éric Eygasier : Notre CA est effectivement assez diversifié et comprend notamment une ancienne coordinatrice nationale adjointe des métiers de l’autonomie à Matignon ; une chercheuse à la Chaire Transition Démographique Transition Économique, également professeure à Science Po ; une journaliste ; la vice-présidente du premier syndicat étudiant de France ; ou encore les co-fondatrices de Tom et Josette… Concernant notre collège de collaborateurs, il se veut le reflet de notre entreprise et aura la tâche, chaque année, de déterminer les projets qui seront financés par la fondation.
Ludovic Boursin, délégué général de DomusVi ©DR
Ludovic Boursin : Ce dernier est le fruit d’un appel à candidatures pour lequel nous avons été très agréablement surpris de recevoir plus d’une centaine de dossiers, venus de tous les métiers et services de DomusVi. C’est une grande force, qui tient aussi au fait que nous avons pris le temps de la co-construction. Et si « seuls » 18 collaborateurs le composent, nous avons finalement décidé de le renouveler chaque année pour éviter les déceptions.
À peine lancés, vous avez mené une première action au bénéfice d’étudiants précaires…
Éric Eygasier : Oui. Dès octobre, nous avons souhaité répondre à l’urgence sociale que représente la précarité des étudiants. Nous nous sommes ainsi rapprochés de l’association StudHelp et avons débloqué une aide financière de 15 000 €, qui a déjà permis de distribuer 600 paniers-repas. 750 autres le seront d’ici juin. Mais au-delà de cette aide d’urgence, nous avons le projet de permettre à nos résidences situées dans des bassins universitaires, d’ouvrir gratuitement leurs restaurants à des étudiants en situation de précarité alimentaire. Le tout se fera via un système de réservation par le biais d’une plateforme déployée sur le site de StudHelp.
Ludovic Boursin : Un premier repas de ce type a été organisé en décembre dans une de nos résidences parisiennes : une réussite. C’est véritablement un échange gagnant-gagnant, les résidents adorent et cela crée de la vie dans les établissements. Offrir un repas et un temps d’échange permet aussi à des étudiants, parfois isolés socialement, de créer du lien. Ce premier test nous a d’ailleurs convaincus de la raison d’être de notre fondation.
Quelle a été la suite du programme ?
Ludovic Boursin : Entre le 16 janvier et le 16 février 2023, tous nos collaborateurs ont l’opportunité de proposer un projet ou une association locale à financer, au travers d’une grande consultation. Notre collège des collaborateurs aura ensuite la tâche de sélectionner les douze qui seront retenus pour l’année 2023. En parallèle, nous travaillons à l’élaboration d'un prix universitaire en partenariat avec la Chaire Transition Démographique Transition Économique, qui viendra récompenser la meilleure thèse ou mémoire sur le sujet du grand âge.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici
À peine lancés, vous avez mené une première action au bénéfice d’étudiants précaires…
Éric Eygasier : Oui. Dès octobre, nous avons souhaité répondre à l’urgence sociale que représente la précarité des étudiants. Nous nous sommes ainsi rapprochés de l’association StudHelp et avons débloqué une aide financière de 15 000 €, qui a déjà permis de distribuer 600 paniers-repas. 750 autres le seront d’ici juin. Mais au-delà de cette aide d’urgence, nous avons le projet de permettre à nos résidences situées dans des bassins universitaires, d’ouvrir gratuitement leurs restaurants à des étudiants en situation de précarité alimentaire. Le tout se fera via un système de réservation par le biais d’une plateforme déployée sur le site de StudHelp.
Ludovic Boursin : Un premier repas de ce type a été organisé en décembre dans une de nos résidences parisiennes : une réussite. C’est véritablement un échange gagnant-gagnant, les résidents adorent et cela crée de la vie dans les établissements. Offrir un repas et un temps d’échange permet aussi à des étudiants, parfois isolés socialement, de créer du lien. Ce premier test nous a d’ailleurs convaincus de la raison d’être de notre fondation.
Quelle a été la suite du programme ?
Ludovic Boursin : Entre le 16 janvier et le 16 février 2023, tous nos collaborateurs ont l’opportunité de proposer un projet ou une association locale à financer, au travers d’une grande consultation. Notre collège des collaborateurs aura ensuite la tâche de sélectionner les douze qui seront retenus pour l’année 2023. En parallèle, nous travaillons à l’élaboration d'un prix universitaire en partenariat avec la Chaire Transition Démographique Transition Économique, qui viendra récompenser la meilleure thèse ou mémoire sur le sujet du grand âge.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici
Une mission, trois axes
La Fondation DomusVi entend participer au développement des échanges intergénérationnels en créant localement des liens entre les générations et les cultures, afin de lutter contre les préjugés et les aprioris liés à tous les âges de la vie, dans le but de favoriser le « vivre ensemble » sur tout le territoire.
Elle s’engage ainsi à soutenir des actions ou des projets s’inscrivant autour de trois axes :
La Fondation DomusVi entend participer au développement des échanges intergénérationnels en créant localement des liens entre les générations et les cultures, afin de lutter contre les préjugés et les aprioris liés à tous les âges de la vie, dans le but de favoriser le « vivre ensemble » sur tout le territoire.
Elle s’engage ainsi à soutenir des actions ou des projets s’inscrivant autour de trois axes :
- La transmission des savoirs lors de rencontres et d'échanges réunissant plusieurs générations
- L’inclusion avec l’aide aux personnes en difficulté, qu'il s'agisse de personnes âgées aidées par de plus jeunes générations ou de jeunes générations soutenues par leurs ainés
- La promotion de nouveaux talents culturels pour contribuer à changer le regard sur les personnes âgées.
SantExpo 2024, une édition pour marquer le centenaire de la FHF