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Trophée coup de cœur : Résidence Korian Les Sarments


Publié le Vendredi 19 Mars 2021 à 10:13

Finaliste de sa catégorie, le projet Rodin de la Résidence Korian Les Sarments fait partie des deux coups de cœur du jury MDRS. David Vallayer, son directeur, nous présente cette initiative d’ouverture à la culture, menée sur un an, et qui permettra aux résidents des Sarments de voir leurs œuvres exposées au musée Rodin de Meudon.


David Vallayer, directeur de la Résidence Korian Les Sarments. ©DR
David Vallayer, directeur de la Résidence Korian Les Sarments. ©DR
Quelle est l’origine de ce projet ?
David Vallayer
: Il est issu d’un appel à projets mené conjointement par la DRAC, l’ARS Île-de-France, le musée Rodin, et soutenu par le dispositif « Culture et Santé ». L’idée était de permettre à des résidents d’EHPAD de passer une année entière avec Rodin, de baigner dans son œuvre, jusqu’à être eux-mêmes exposés au sein d’un musée. La symbolique est très forte, puisqu’il s’agit de montrer que l’art et la culture sont à la portée de tous, sans distinction d’âge ou de handicap. Tout au long de cette expérience, nous avons bénéficié de l’accompagnement d’un artiste-sculpteur. Celui-ci nous a aidé à monter les différentes phases du projet.

Il comprenait en effet plusieurs dimensions, de la médiation à la création… Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le projet se découpait plus exactement en trois phases. La première consistait à entrer en connexion avec les œuvres de Rodin, au travers de plusieurs cycles de visites dans les musées de Paris et Meudon. Au total, une cinquantaine – soit la moitié – de nos résidents ont pu profiter de ces visites, par groupes de dix. Des visites de qualité, avec une conférencière passionnée et un accueil complètement adapté à notre public. La deuxième phase reposait sur la mise en place d’une exposition temporaire de reproductions d’œuvres prêtées par le musée, au sein même de notre résidence. De quoi permettre aux familles ou aux résidents incapables de se déplacer, de prendre part au projet. Notre rez-de-chaussée a donc été réaménagé en petites galeries d’art, et je dois dire qu’héberger Le Penseur dans notre hall a fait son petit effet. Enfin, il y a eu la phase de production.


Comment cela s’est-il déroulé ?
À l’origine, l’idée était de créer une œuvre commune pour notre jardin, une statuette ou une mosaïque, mais l’épidémie nous a obligés à nous adapter. Le sculpteur nous a alors proposé tout un travail sur les mains, facilement applicable dans un contexte de contrôle du risque infectieux, et permettant de multiples déclinaisons. Il y a d’abord eu une approche photographique. Des photos de mains de résidents, de proches, et de soignants, ont ainsi été exposées sur un grand mur de la résidence. Ensuite, nous avons mis en place des ateliers de croquis ou de peinture, pour finir par la confection de mains en argile, réalisées à partir d’empreintes des résidents. Au jour le jour, chacun avait la possibilité de participer selon son souhait. Désormais, nous attendons de connaître la date de vernissage de l’exposition temporaire, qui se tiendra au musée de Meudon.

Finalement, que retenez-vous de cette expérience ?
Ce type de projet permet aux résidents de retrouver un statut d'acteurs, car ce sont eux qui produisent quelque chose. Au-delà, toute initiative qui ouvre vers l’extérieur, permet de s’ouvrir un peu plus à la vie ! Ne serait-ce que les sorties en bus pour se rendre au musée, le fait de voir les rues de Paris, cela représente de bons moments. C'est d’ailleurs cet état d'esprit que nous essayons de cultiver au quotidien, en ouvrant par exemple nos portes à de multiples intervenants. C’est également cette approche qui nous a poussés à installer notre potager devant la résidence, et ainsi donner autant d’occasions de créer des liens avec les gens du quartier.



 
©DR
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