Confort de vie

Des objets connectés pour faciliter le maintien à domicile


Publié le Lundi 8 Mars 2021 à 12:11

Le CHU de Rennes recherche des volontaires pour une nouvelle étude clinique. Nommée Accords, elle propose aux aînés vivant à leur domicile un suivi de santé rapproché afin de détecter précocement les signes de « fragilité » grâce à un ensemble d’objets connectés.


Le CHU de Rennes, accompagné par la Fédération Hospitalière Universitaire (FHU) TECH-SAN et le Centre d’Investigation Clinique et Innovation Technologique 1414 (CIC-IT), est le promoteur d’une étude clinique nommée Accords, pour : Approche Combinatoire de fonctionnalités COnnectées pour le Recueil de Données de Santé à visée multimodale. L’objet de ce protocole est de proposer un suivi de santé rapproché afin de détecter précocement les signes de « fragilité » potentiellement annonciateurs d’un début de perte d’indépendance fonctionnelle chez les aînés à domicile. Pour ce faire, le protocole s’appuie sur un ensemble d’objets connectés directement confiés aux personnes. Pour participer à cette étude et bénéficier d’un suivi de santé pouvant aller jusqu’à deux ans par participant, le CHU recherche 30 volontaires âgé(e)s de 80 ans et plus résidant à leur domicile, en résidence senior ou en résidence autonomie. 

Un kit, plusieurs équipements

Représenté par le Professeur Dominique Somme, le CHU de Rennes co-dirige cette étude avec le Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image (LTSI, Inserm, U1099, Université de Rennes 1), représenté par les professeurs Régine Le Bouquin Jeannès et Guy Carrault. Dans le cadre d’un projet collaboratif associant les sociétés AZNetwork (hébergement de données de santé) et RF Track (systèmes connectés intelligents), ils ont pensé un dispositif en vue de détecter précocement l’apparition des premiers signes de la fragilité grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. En résulte un kit composé des équipements suivants :  une tablette connectée dotée d’une application chargée de récupérer, stocker, analyser et visualiser les données de santé collectées, dans le respect des normes relatives à l’hébergement des données de santé ;  quatre objets connectés jouant le rôle de capteurs : une balance, un tensiomètre, un actimètre sous forme de montre et un moniteur d’activité à porter comme un médaillon ou à la ceinture. La philosophie générale du projet repose sur le fait que la personne âgée est elle-même destinatrice des informations collectées par les capteurs qu’elle porte sur elle. Ces données sont représentées et expliquées avec simplicité sur la tablette, de telle sorte que la personne devienne l’actrice principale des décisions qui la concernent pour rester autonome et en bonne santé. 


Les aînés évaluent le bénéfice et l’intérêt de l’équipement

L’objectif premier de cette étude est d’apprécier, sur une période de deux ans, le bénéfice et l’intérêt perçus de ces objets connectés, directement de la part des seniors : utilisation de la montre, suivi régulier des éléments de sa santé sur la tablette, etc. Dans un premier temps, chaque volontaire va évaluer « l’acceptabilité a priori » de ce dispositif, désignant la manière dont il ou elle perçoit l’utilisation de la plateforme juste avant son utilisation. Après un mois d’utilisation environ, il sera possible de mesurer « l’acceptation » du dispositif par le sujet, c’est-à-dire la manière dont il ou elle a vécu le début de l’expérience. Après une longue utilisation de la plateforme, vient enfin « l’appropriation » dont résultera un véritable retour d’expérience de la part des volontaires. A chacune de ces étapes, les réactions de la personne seront régulièrement mesurées au moyen d’entretiens, de tests et de questionnaires menés par un(e) gériatre, psychosociologue et/ou scientifique de l’équipe. Les résultats issus de ces rencontres seront corrélés aux données de santé collectées. 
 
A terme, les données ainsi collectées et analysées seront utilisées pour valider les algorithmes conçus par les partenaires du projet Accords pour détecter l’apparition des premiers signes de la fragilité et promouvoir le soutien à domicile des aînés. D’autre part et si l’étude aboutit sur une bonne appropriation des outils connectés par les participants, cela pourrait encourager le recours à ces solutions pour prévenir d’autres pathologies affectant cette population. 


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