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Ehpadia #35 - AVRIL 2024


Publié le Vendredi 5 Avril 2024 à 14:11


Chères lectrices, chers lecteurs, 

Il aura fallu un an. Une année d’un marathon parlementaire, de rendez-vous pris et reportés, une année ponctuée d’amendements et de marches arrière, d'allers-retours entre les deux chambres et d’un passage en commission mixte paritaire, pour que la loi Bien-Vieillir portée par les députés de la majorité présidentielle finisse par être définitivement adoptée lors d’un vote au Sénat, le 27 mars dernier.

Mais ce vote, s’il marque indéniablement une étape importante en entérinant un certain nombre de mesures concrètes jugées utiles, voire essentielles par l’ensemble du secteur – à l’instar de la création d’une conférence nationale de l’autonomie, de l’affirmation du droit de visite et d’accueil d’animaux de compagnie pour les résidents d’EHPAD, ou encore de la mise en place d’un service public départemental de l’autonomie – ne saurait être vécu comme une finalité. « C’est un texte d’attente », résumait ainsi le sénateur Jean Sol (LR), tout en exhortant le gouvernement à « donner aux acteurs une visibilité concrète sur les moyens qui seront mis en œuvre ».
 
L’attente se situe en effet autour de l’annonce d’une loi de programmation pluriannuelle pour le Grand âge, telle que promise par Élisabeth Borne en son temps, mais dont élus et acteurs du secteur peinent désormais à entrevoir la déclinaison concrète. Car malgré la lettre ouverte au Premier ministre demandant un « engagement solennel, associé à un calendrier précis, concernant le dépôt et l'examen de ce projet de loi », co-signée le 19 mars par neuf leaders de groupes parlementaires – de gauche, écologistes et de droite –, et l’engagement pris par Fadila Khattabi, ministre nouvellement déléguée aux Personnes âgées, « à travailler avec les parlementaires » autour des priorités que constituent « la gouvernance », « le développement des habitats alternatifs » et « le financement », la communication gouvernementale sur le sujet semble désormais de plus en plus floue, laissant craindre un report aux calendes grecques, a fortiori dans un contexte de déficit budgétaire aggravé.

Bonne lecture.

 



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