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Évaluations de la HAS : "les premiers résultats publiés placent le secteur privé en tête"


Publié le Vendredi 19 Décembre 2025 à 10:23

Communiqué de presse du Synerpa : syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile privés pour personnes âgées.




À l’occasion de la publication d’une note du think tank Matières Grises, synthétisant les premières évaluations de la Haute Autorité de santé, le constat est sans équivoque : le secteur privé obtient les meilleurs résultats sur l’ensemble des offres évaluées.

Rapport d’évaluation de la HAS : une évaluation de la qualité attendue depuis des années

La mise à disposition par la Haute Autorité de santé d’un outil public d’objectivation de la qualité constitue une avancée historique. Pour la première fois, les établissements et services du grand âge sont évalués selon un référentiel unique de 157 critères, dont 18 critères impératifs, communs à tous les acteurs.

À ce stade, les résultats publiés concernent près de 48 % des EHPAD, 36 % des résidences autonomie et plusieurs centaines de services à domicile. Les données agrégées mettent en évidence une réalité claire et constante : quelle que soit l’offre, le secteur privé obtient les meilleurs résultats.

Dans les EHPAD privés commerciaux, 53 % des établissements sont classés A, contre 35 % tous statuts confondus. À l’inverse, seuls 9 % des établissements privés commerciaux sont classés C, contre 21 % en moyenne.

Dans les résidences autonomie, 76 % des structures privées commerciales sont classées A ou B, confirmant la solidité des démarches qualité dans un secteur pourtant moins doté en moyens humains.

À domicile, les résultats confirment également la capacité du secteur privé à structurer la qualité dans des environnements complexes.
Dans les services d’aide à domicile (SAAD), 76 % des services privés évalués sont classés A ou B. Dans les SSIAD, où les contraintes médicales sont fortes, 100 % des services du secteur privé commercial évalués sont classés A ou B.

Une réponse factuelle aux attaques portées contre le secteur privé

Alors qu’il a été la cible, ces dernières années, de mises en cause répétées, le secteur privé commercial obtient aujourd’hui les meilleurs résultats sur l’ensemble des offres évaluées.

Ces évaluations démontrent donc que la liberté d’entreprendre, la recherche d’efficience et l’investissement organisationnel peuvent aller de pair avec un haut niveau d’exigence dans l’accompagnement des personnes âgées.

Ils montrent surtout que la qualité ne dépend pas du statut juridique, mais de l’organisation, de la professionnalisation et de la capacité à s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue.

Depuis le début de la crise de confiance, le secteur privé du grand âge a constamment appelé à la transparence, en réclamant des contrôles systématiques et leur publication, en complément d’une évaluation fiable, convaincu que la mise à disposition des données était la seule réponse pour restaurer durablement la confiance.

Les résultats de l’évaluation de la HAS confortent ceux du plan de contrôle des EHPAD rendus publics au printemps 2025.

Des bases solides pour se projeter face aux nouveaux défis

Ces résultats constituent un socle solide pour permettre au secteur du grand âge de se projeter face aux défis qui s’annoncent. À cet égard, le Synerpa tient à rappeler ses priorités : Garantir une équité de traitement entre les acteurs. Les évaluations HAS montrent que la qualité ne dépend pas du statut juridique. Il est donc indispensable que les politiques publiques cessent d’opposer les modèles et permettent la complémentarité de l’offre. Gagner en efficience par la simplification administrative et la liberté d’initiative. Les bons résultats du privé reposent aussi sur des organisations plus intégrées et une mutualisation des fonctions support. Simplifier les normes et les procédures permettrait de diffuser ces bonnes pratiques à l’ensemble du secteur. Renforcer la médicalisation face à la complexification des profils. Les évaluations confirment que la qualité repose aussi sur l’organisation des soins et la coordination des équipes. L’évolution des profils rend indispensable une médicalisation accrue et mieux financée. Faire de l’attractivité des métiers une priorité nationale. Les résultats obtenus sont indissociables de l’investissement des professionnels. Or, il faudra créer près de 400 000 emplois d’ici 2030 pour répondre aux besoins du secteur. Sans attractivité, ces exigences de qualité ne pourront être tenues dans la durée.
 
Les annonces et résultats de cette fin d’année montrent que le secteur du grand âge est prêt à avancer. La transparence, le contrôle et l’objectivation ont produit des résultats tangibles. Il appartient désormais aux pouvoirs publics de transformer ces signaux encourageants en une trajectoire pluriannuelle, financée et équitable, à la hauteur du défi démographique qui s’impose à nous.
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