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L'EHPAD Saint-Nicolas d'Angers se modernise


Publié le Mardi 24 Juin 2025 à 10:36

Dès l’été 2026, un chantier d’ampleur débutera à l’EHPAD Saint-Nicolas, rue de l’abbaye à Angers. Un ambitieux programme immobilier, porté par le CHU d’Angers, prévoit la modernisation de l’établissement avec la construction de deux nouvelles résidences en remplacement des deux plus anciennes. Ouvert sur la ville, le nouvel EHPAD Saint-Nicolas proposera également une activité sociale diversifiée (tiers lieu, logement étudiant, espace associatif, etc).


La proposition architecturale retenue prévoit des résidences de deux étages. © ARS. Architectes urbanistes
La proposition architecturale retenue prévoit des résidences de deux étages. © ARS. Architectes urbanistes
Avec un bâti datant de 1976 et 1983, les deux résidences les plus anciennes de l’EHPAD Saint- Nicolas ne répondent plus ni aux standards d’accueil en maison de retraite ni aux normes actuelles (en matière d’accessibilité et d’isolation notamment).

C’est donc un ambitieux programme immobilier qui débutera en 2026 avec la reconstruction de 2 des 5 résidences composant Saint-Nicolas. Ce projet permettra la modernisation de près de la moitié de l’EHPAD (soit 149 lits sur les 318 que compte la maison de retraite).

Ce programme se déroulera en deux phases :
  • Dès juillet 2026, construction d’une première résidence accolée aux Jardins de la Doutre, le bâtiment le plus récent de Saint-Nicolas. Les résidents et les équipes du Clos de l’Abbaye (datant de 1976) y seront transférés ;
  • Le Clos de l’Abbaye sera déconstruit. L’emprise ainsi libérée permettra la construction d’une seconde résidence qui viendra remplacer celle des Sources (datant de 1983), vouée elle aussi à la démolition.

Modélisation 3D d’un logement avec plusieurs agencements possibles. © ARS. Architectes urbanistes
Modélisation 3D d’un logement avec plusieurs agencements possibles. © ARS. Architectes urbanistes
Le cabinet d’architecture Rocheteau Saillard, basé à Nantes, a été retenu en octobre 2024 pour mener à bien ce programme immobilier. Au total, 6 400 m2 seront déconstruits et 10 680 m2 sortiront de terre pour un capacitaire total maintenu à 408 lits.

La proposition architecturale de Rocheteau Saillard répondait aux principaux critères du projet :


Architecture et aménagement extérieur :
  • La création de quatre volumes de deux étages : des bâtiments bien identifiés, fonctionnels et à échelle humaine ;
  • Une insertion paysagère et sur site réussie : des espaces extérieurs valorisés, des patios et de vastes terrasses couvertes et arborées ;
 
Fonctionnalité et accessibilité :
  • Des liaisons verticales et horizontales facilitant la circulation entre les résidences et les unités avec des flux bien séparés entre les espaces logistiques, les espaces de vie et de soins. Des distances réduites entre les chambres, les espaces de vie et les zones logistiques pour plus de confort et un travail facilité des équipes médico-sociales,
  • Chaque bâtiment dispose d’une entrée indépendante offrant autonomie et liberté aux résidents et leurs proches ;
 
Aménagement intérieur :
  • Les résidences ont été conçues et réfléchies de manière à offrir un cadre de vie chaleureux et intimiste à l’image d’un domicile ;
  • Chaque logement est conçu pour offrir un maximum de confort : ils disposent chacun d’une salle de bains. Les espaces intérieurs sont modulables. Plusieurs dispositions du logement sont possibles selon l’autonomie du résident. Leur orientation a été travaillée pour une exposition favorisant l’ensoleillement et un confort thermique ;
  • L’aménagement intérieur se veut ergonomique et fonctionnel avec des rails plafonniers dans chaque chambre et des espaces professionnels mieux dimensionnés.

Un lieu de vie ouvert sur la ville

Au-delà de sa nécessaire modernisation, le nouvel EHPAD Saint-Nicolas se veut ouvert sur la ville. L’offre d’hébergement est ainsi revue et diversifiée :
  • Créer du lien intergénérationnel avec 3 studios étudiants : le loyer de ces studios de 20 m2 sera minoré selon la participation de l’étudiant à la vie de l’EHPAD (distribution des repas, animations d’activité, aide aux déplacements des résidents).
  • Soulager les aidants avec une halte répit : accueil temporaire des personnes âgées au sein d’une unité de 10 lits destinés à soulager l’aidant et à préparer l’arrivée en EHPAD. Une expérimentation a ainsi démarré avec le CCAS d’Angers en novembre 2024.
  • Proposer une offre de soin gérontologique (destinée aux personnes âgées et aux aidants) au sein d’un pôle de consultation dédié: destinées aux personnes âgées de l’agglomération, des consultations médicales - de gériatrie notamment - et une offre de soins paramédicale seront disponibles, permettant une prise en charge en proximité.
  • Accueillir les associations angevines : il s’agira de proposer des locaux aux associations extérieures et à l’EHPAD Saint-Charles, établissement partenaire situé à proximité.
  • Ouvrir l’EHPAD, avec un tiers lieu dont les activités seront tournées vers l’économie locale et solidaire, les maisons de quartier et la population âgée du secteur. Ce projet est coporté avec l’EHPAD Saint-Charles, situé dans le même quartier
Trois studios étudiants et un pôle de consultation seront intégrés au sein de l'EHPAD © ARS. Architectures urbanistes
Trois studios étudiants et un pôle de consultation seront intégrés au sein de l'EHPAD © ARS. Architectures urbanistes

Le résident au cœur de la réflexion

Particularité de ce programme immobilier : l’assistance à maitrise d’usage (AMU) a été pleinement intégrée. Basé sur l’expérience utilisateur, un travail de recueil des besoins a permis, entre octobre 2023 et juin 2024, de prendre en considération les attentes des résidents, de leurs familles et des professionnels sur site.

« C’est la première fois que nous intégrons ainsi cette AMU. Ce projet immobilier est pensé et humanisé, en plaçant les résidents et leurs familles au cœur du processus. Des temps d’échange ont permis l’expression de leurs attentes et la définition des usages souhaités », se félicite Olivier Derouet, ingénieur à la tête de la direction Gestion du patrimoine au CHU.

27 ateliers thématiques (chambres, couloirs, salons des familles, salles à manger, salle de soins, espaces extérieurs, etc.) ont ainsi été organisés pour analyser et imaginer les espaces actuels et futurs de Saint-Nicolas.

Un designer hospitalier – Irené Lopez Arbaca – et le titulaire de la chaire universitaire UX (User Experience) – le Dr Frédéric Noublanche - ont ainsi rencontré les résidents, leurs proches et les professionnels de Saint-Nicolas. Des ateliers collaboratifs centrés sur les différentes pièces de l’EHPAD ont permis de relever divers constats et mis en lumière des attentes.

Annexées au programme immobilier et au concours d’architecte, « les conclusions ont été communiquées au maitre d’œuvre pour être prises en compte dans la conception des espaces, l’architecture intérieure et extérieure ».
Les espaces intérieurs ont été travaillés avec les professionnels et les résidents de l'établissement. © ARS. Architectures urbanistes
Les espaces intérieurs ont été travaillés avec les professionnels et les résidents de l'établissement. © ARS. Architectures urbanistes

L'EHPAD Saint-Nicolas aujourd'hui

Depuis le 1er janvier 2020, l’hôpital Saint-Nicolas situé rue de l’abbaye à Angers est entré dans le giron du CHU dans le cadre d’une fusion. Saint-Nicolas est composé d’un établissement médico- social et d’une unité de soins :
 
  • Un EHPAD, un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes : 318 résidents de plus de 60 ans sont actuellement accueillis au sein de 5 résidences. C’est cet établissement qui fait l’objet de ce vaste programme immobilier de modernisation.
    L’EHPAD compte également deux unités pour Personnes Âgées Désorientées (UPAD). Il s’agit d’un lieu d’accueil de 28 lits au total dédié aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.
    Des espaces dédiés, des jardins clos et des ateliers thérapeutiques permettent d’assurer leur prise en charge dans un environnement protégé avec une équipe hospitalière dédiée et un ratio soignants / résidents plus élevé qu’en EHPAD.
 
  • Une USLD (unité de soins de longue durée) de 90 lits pour personnes âgées souffrant de pathologies lourdes, complexes et souvent plurielles (ex : maladies avec des risques de décompensation régulière, insuffisance cardiaque aiguë et chronique, maladie de Parkinson très avancée) et devant bénéficier de soins médico-techniques importants.
    Une présence médicale et paramédicale est obligatoire en continu au sein de l’USLD. Cette unité bénéficie de financements spécifiques avec un ratio encadrement / soignant plus élevé qu’en EHPAD au regard du niveau de dépendance élevée des personnes prises en charge.



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