Une mobilisation nationale. Des milliers de personnes rassemblées devant plusieurs centaines d’Ehpad, résidences autonomie et services médico-sociaux à domicile. 18 organisations et fédérations du Grand âge parlant d’une même voix. Du jamais vu dans un secteur qui, face à l’aggravation des difficultés, a décidé de hausser la voix.
En effet, en plus d’une pénurie de personnel chronique depuis des années, les établissements et services sont confrontés à une dégrada on accélérée de leur situa on budgétaire. Une « double peine » qui pèse sur la qualité de l’accompagnement des personnes âgées et la survie même de nombre de structures.
Ainsi, 71 % des établissements et services estiment clôturer l’année en déficit, pour un montant de -156 600 € en moyenne. Un pourcentage en hausse de 6 points depuis 2023, et des déficits persistants qui épuisent les trésoreries : 1 établissement sur 2 n’a plus de réserves de compensation suffisantes.
Les raisons de ce e dégrada on sont connues : impact de l’inflation, insuffisances de financement des mesures salariales, surcoûts de l’intérim... auxquelles il faut ajouter un sous-financement depuis des années par l’État et les départements au regard des besoins réels d’accompagnement.
Les perspectives sont alarmantes. Les solutions d’urgence – emprunts, crédits exceptionnels, fonds d’urgence – sont soit épuisées, soit incertaines, reposant sur les départements et l’État. En 2023, 42,3 % des ESMS ont bénéficié d’aides financières exceptionnelles (ARS, départements, communes), et 70 % d’entre eux ont puisé dans leurs réserves pour compenser un déficit. Que faire : diminuer le personnel ? Inenvisageable alors que :
En effet, en plus d’une pénurie de personnel chronique depuis des années, les établissements et services sont confrontés à une dégrada on accélérée de leur situa on budgétaire. Une « double peine » qui pèse sur la qualité de l’accompagnement des personnes âgées et la survie même de nombre de structures.
Ainsi, 71 % des établissements et services estiment clôturer l’année en déficit, pour un montant de -156 600 € en moyenne. Un pourcentage en hausse de 6 points depuis 2023, et des déficits persistants qui épuisent les trésoreries : 1 établissement sur 2 n’a plus de réserves de compensation suffisantes.
Les raisons de ce e dégrada on sont connues : impact de l’inflation, insuffisances de financement des mesures salariales, surcoûts de l’intérim... auxquelles il faut ajouter un sous-financement depuis des années par l’État et les départements au regard des besoins réels d’accompagnement.
Les perspectives sont alarmantes. Les solutions d’urgence – emprunts, crédits exceptionnels, fonds d’urgence – sont soit épuisées, soit incertaines, reposant sur les départements et l’État. En 2023, 42,3 % des ESMS ont bénéficié d’aides financières exceptionnelles (ARS, départements, communes), et 70 % d’entre eux ont puisé dans leurs réserves pour compenser un déficit. Que faire : diminuer le personnel ? Inenvisageable alors que :
- 64 % des établissements et services en manquent déjà, et ce, à hauteur de 2,7 ETP par structure en moyenne. Une carence qui accroit la charge des équipes en poste.
- Tous – y compris la Cour des comptes – appellent, au contraire, à renforcer les temps d’accompagnement auprès des personnes âgées.
Un paradoxe alors que le secteur devrait déjà se préparer à l’arrivée du changement démographique qui s’amorce. D’ici 2030, en une décennie, le nombre des « 75 - 84 ans » aura augmenté de 48 %, entrainant, mécaniquement, plus de besoins d’accompagnement social et en soin. Cette (r)évolution démographique, qui va perdurer jusqu’en 2050, va contraindre notre pays à des changements majeurs: sociétaux, économiques, territoriaux, médicaux, technologiques... Le défi est immense et appelle à engagement massif de l’État.
Et pourtant, aucun gouvernement, malgré de multiples promesses, n’a jamais inscrit le vieillissement dans les priorités nationales. Il est urgent d’agir ! Les solutions sont connues et ne laissent plus place aux concertations. C’est pourquoi les acteurs du Grand âge demandent en priorité au nouveau Gouvernement :
Et pourtant, aucun gouvernement, malgré de multiples promesses, n’a jamais inscrit le vieillissement dans les priorités nationales. Il est urgent d’agir ! Les solutions sont connues et ne laissent plus place aux concertations. C’est pourquoi les acteurs du Grand âge demandent en priorité au nouveau Gouvernement :
- de débloquer un fonds d’urgence de 1,4 milliard d’euros afin d’assurer la survie des établissements et services en grande difficulté et combler les déficits accumulés ;
- de mener une poli que volontariste pour renforcer l’a rac vité et la reconnaissance des mé ers du Grand âge.
- de lancer enfin, une réforme structurelle forte via la loi de programma on – dont la loi du 8 avril 2024 prévoit la présenta on d’ici la fin de l’année, et d’un engagement d’environ 12 milliards d’euros afin :
- d’instaurer un taux d’encadrement minimum en établissement opposable aux financeurs : 8 ETP pour 10 résidents,
- de tarifer les services d’aide à domicile à hauteur du coût de revient,
- d’indexer l’évolution des charges de fonctionnement et de structure sur l’inflation,
- de rendre (de nouveau) opposable les évolutions du statut de la fonction publique et les accords votés dans le cadre des conventions collectives,
- de diminuer le reste à charge des personnes accueillies par le financement de nouvelles charges dans le cadre de l’assurance maladie.