Connectez-vous S'inscrire
Ehpadia, le magazine des dirigeants d'EHPAD
Actu et Management

La compensation de la convergence à la baisse devra se faire en cohérence avec la logique de justice inhérente à la réforme de la tarification


Publié le Jeudi 15 Mars 2018 à 10:20

Les 12 et 13 mars 2018 se sont déroulées les Assises nationales des EHPAD. Elles ont donné lieu à une allocution de la Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui a annoncé vouloir compenser les effets négatifs de la réforme de la tarification des EHPAD, notamment en neutralisant pour les établissements concernés les effets de convergence à la baisse pour les deux prochaines années. Communiqué de la FEHAP.


La convergence à la baisse, propre à la réforme de la tarification, peut se révéler douloureuse pour certains et la FEHAP salue la volonté de la Ministre d’accompagner les établissements qui se trouvent dans une situation financière critique. Toutefois, la fédération alerte sur le fait que cette compensation ne devra pas se faire au détriment des autres établissements au risque de rompre la logique de justice inhérente à cette réforme.

La fédération salue par ailleurs les analyses développées par les parlementaires qui se sont emparés de la question. Les constats dressés vont largement au-delà du périmètre de la seule réforme de la tarification, en donnant une attention particulière à la question cruciale du reste à charge, aux inégalités de prise en charge entre les départements et au phénomène de multiplication de normes en EHPAD.

Inspirées de l’hôpital, elles sont devenues ingérables pour les structures médico-sociales car les moyens qui y sont alloués sont sans commune mesure. La FEHAP rappelle que si les obligations en termes de qualité sont nécessaires, l’EHPAD est également un lieu de vie et ne doit pas devenir un seul lieu de soins. On ne peut normer la vie comme on norme le soin  et le rôle que l’on attend des EHPAD aujourd’hui est à la croisée des chemins et doit être précisé.
 

Une réalité aux contours complexes


Une première grève dans les EHPAD et les services d’aide à domicile s’est déroulée le 30 janvier 2018 et une seconde est prévue le 15 mars. Les préoccupations exprimées par les professionnels sont légitimes et doivent être entendues. Les difficultés et la souffrance au travail des professionnels sont souvent la conséquence de problèmes transversaux et multidimensionnels. Cependant, assimiler la situation critique de certains établissements au seul manque de moyens financiers tend à méconnaitre une réalité aux contours bien plus complexes qui ne peut se résumer à la seule réforme de la tarification des EHPAD.

La Ministre a annoncé qu’une stratégie globale d’accompagnement des personnes âgées sera présentée fin mars par le Premier ministre, Edouard Philippe. La FEHAP partage et soutient cette volonté de mettre en place une véritable politique publique pour l’accompagnement du grand âge qui impose l’engagement de démarches ambitieuses pour lesquelles elle apportera sa contribution.



Nouveau commentaire :