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La dépendance des personnes âgées : un défi médical, social, financier et … territorial !


Publié le Jeudi 23 Juillet 2015 à 11:45

En février 2015, l'Insee a estimé que "les besoins de financement du risque dépendance seront, selon toute vraisemblance, supérieurs à ceux du risque retraite après 2050". L'Institut national d'études démographiques prévoit jusqu'à deux fois plus de personnes dépendantes en 2060. Reculer l'âge auquel un senior deviendra dépendant des autres est l'enjeu des années à venir.


Face à cette forte progression du nombre de personnes à aider, le coût de la prise en charge est appelé à s’accroître, du fait de facteurs prévisibles, comme la diversification des prestations demandées, le renforcement des normes de sécurité et de qualité à respecter, les revalorisations des salaires et l’augmentation du niveau de qualification des personnels intervenants.
 
Si les moyens modernes (télésurveillance, télémédecine, domotique) vont permettre de maintenir certaines personnes dépendantes dans leur environnement familier, cela ne répondra pas à la nécessaire croissance de structures de plus en plus médicalisées qu'elles soient internes à l'hôpital, externe, publiques ou privées. L'offre médico-sociale en France s'appuie sur différentes structures publiques et privées dont principalement les maisons de retraite et les unités de soins de longue durée. Elle est majoritairement publique (60% des capacités) et financée en grande partie par l'assurance maladie et les conseils généraux (au titre de l'APA) soit 40% du coût mensuel en EHPAD et 100% à l'hôpital.
 
Les problématiques liées au médico-social diffèrent sensiblement de celles du secteur hospitalier "traditionnel". S'il est en effet possible d'avoir des hôpitaux de plus en plus "experts" dans des domaines d'activité par la mise en place de pôles médicaux et donc des structures de plus en plus "centralisées", la prise en charge de la dépendance pour des raisons "immatérielles" obéit nécessairement à une prise en charge dite de proximité aussi bien dans l'intérêt de la personne concernée que de la famille.
Se posent alors les questions de l'investissement et de l'exploitation de ces multiples petites structures de plus en plus médicalisées et "informatisées" notamment dans le cadre de l'établissement de liens avec des personnes "restées" à leur domicile. Cet enjeu, clairement identifié par les ARS, conduit à s'interroger sur la politique achat à mettre en place pour ces structures, ne disposant pas toujours des volumes optimaux et compétences achat associées.
 
L'optimisation de l'achat public dans le secteur de la santé à conduit à un recours plus important à l'UGAP et à la mise en place de structures de mutualisation.
Toutefois, plus que dans tout autre secteur, la mutualisation des achats ne pourra répondre seule à ces enjeux. Il est alors de la responsabilité de tous les acteurs publics de proposer des solutions d'investissement et d'exploitation innovantes, performantes, simples et rapides en totale cohérence avec les besoins exprimés et à venir.
La réorganisation territoriale à venir doit être considérée comme une réelle opportunité en ce sens, permettant à une échelle optimale la mise en œuvre d’un véritable parcours de soins.
 
Avec son réseau de proximité, l’UGAP accompagne au quotidien des centaines d'établissements médico-sociaux dans leur mission de service public et dans l'efficience de leurs achats. Elle a réalisé ainsi en 2014 près de 600 millions d'euros d'activité dans le secteur hospitalier et social dont plus de 120 millions avec les établissements locaux et médico-sociaux grâce notamment à l'offre exhaustive proposée dans les domaines de l'hébergement hôtelier, du long séjour, de l'hygiène, du transfert et des aides à la mobilité, de l'équipement de soins et des consommables. Sans compter que les autres univers produits proposés par l’établissement intègrent systématiquement les spécificités du secteur médico-social (véhicules, grande cuisine, nettoyage et bionettoyage, fioul domestique ou encore informatique). L'UGAP poursuit activement ses démarches de  partenariats dans ce secteur en vue de faire bénéficier les acteurs du médico-social de conditions préférentielles réservées auparavant aux seuls établissements de santé confiant à l'établissement des montants de commande importants.
 
Cette présence sur l’ensemble du territoire permet également depuis quelques mois, le déploiement d’une politique active en matière d’innovation, associant tous les acteurs institutionnels locaux (Régions, Départements, Direccte, CCI, …)  et nationaux (Etat, BPI, INPI, French Tech, …) afin de faire émerger progressivement au sein de l’offre UGAP des produits et des services innovants proposés majoritairement par de nombreuses startups de la Silver Economie.
 
L'UGAP, acteur national de l'achat public, se révèle être ainsi également un réel acteur local par son réseau de proximité et le nombre important de PME retenues.
Une PME sur deux à l’UGAP est une entreprise du secteur médical et l’Ugap adresse un euro sur trois de commandes médicales à des PME.
 
Sébastien Taupiac, Directeur délégué
 
En savoir plus: www.ugap.f



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