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Les États généraux de la séniorisation de la société rendent leur contribution citoyenne


Publié le Mercredi 13 Mai 2020 à 09:35

Créés dès le début du confinement, les États généraux de la séniorisation de la société ont remis la semaine dernière leur contribution citoyenne au Président de la République. Divisée en deux principaux chapitres, elle reprend 60 contributions et 20 propositions de citoyens et de collectifs « en faveur d’une politique efficiente et bienveillante du Grand âge ».


© États généraux de la séniorisation de la société.
© États généraux de la séniorisation de la société.
« Ce document se veut une contribution utile pour l’avenir. Il témoigne d’une ambition collective pour que la crise du Covid-19 ne soit pas qu’une parenthèse vite oubliée. » Tels sont les premiers mots de la contribution citoyenne rendue la semaine dernière par les États généraux de la séniorisation de la société. Créés il y a quelques semaines seulement, ces États généraux regroupaient 60 membres parmi les trois fondateurs : Serge Guérin, sociologue, Véronique Suissa, docteur en psychologie et Philipe Denormandie, chirurgien et praticien hospitalier. En plus des médecins, psychologues, représentants d’associations, politiques… cette contribution citoyenne a été construite par les 51 partenaires des États généraux, 260 membres citoyens composant un « collectif externe » et 8 000 votants qui ont proposé près de 250 recommandations, réduites à 20 dans le rapport final.  

20 propositions…

Inscrites dans la première partie de la contribution, ces 20 propositions sont elles-mêmes divisées en quatre parties : « La personne âgée au cœur de la société », « Une politique de santé centrée sur la personne », « Faciliter la vie quotidienne des personnes âgées » et « Renforcer les métiers du soin auprès des aînées ». Dans chacune de ces parties, cinq recommandations sont inscrites « en faveur d’une politique efficiente et bienveillante du Grand âge ». On retrouve par exemple, l’idée de mettre en place des comités d’éthique dans les EHPAD, de créer un service civique volontaire de seniors pour le soutien scolaire ou encore d’améliorer les conditions d’emploi et de rémunération des personnels des métiers du soin. 

… et 60 contributions

La particularité de ce rapport réside dans sa deuxième partie où 60 contributions ont été compilés. Différentes personnalités ayant un lien avec le monde médical et/ou les seniors y livrent un témoignage et parfois une analyse de la situation mêlant crise sanitaire et prise en charge de nos aînés. « L’avancée en âge s’inscrit sur un continuum. Le Grand Âge se prépare tôt. En considérant ce continuum, pourquoi laisser perdurer ces frontières illusoires et technocratiques, par exemple entre “les jeunes” et “les vieux”, entre “la santé” et “la maladie”, entre “le sanitaire et le médicosocial” », conclut le rapport qui demande un « décloisonement » ainsi qu’un système structuré « autour des bassins de vie, des territoires ». « Les crises sont bien souvent des accélérateurs de l’histoire,ajoutent les auteurs. Pour le meilleur et pour le pire. Nous le vivons en partie aujourd’hui. En atteste la révolution des décisions appliquées en l’espace de quelques semaines. Le vieux monde se meurt... À nous de faire que la séniorisationde la société contribue à l’émergence du nouveau monde. »


 



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