Dans le cadre du réseau européen (ECDC), des enquêtes nationales de prévalence (ENP) des infections associées aux soins (IAS) et des traitements anti-infectieux sont réalisées en France depuis 2010 dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Cette dernière ENP réalisée en 2024 a été coordonnée au niveau national par Santé publique France en lien avec le Réseau de prévention des infections et de l’antibiorésistance (RéPIA) et, au niveau régional, par les Centres d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPias) et les centres régionaux en antibiothérapie (CRAtb).
Cette enquête a pour objectif de produire des indicateurs de prévalence des résidents infectés et traités par antibiotiques (ATB) dans les Ehpad et de les comparer à ceux de l’ENP précédente réalisée en 2016 (Prev’Ehpad) . Elle vise également à mobiliser l'ensemble des professionnels de santé des Ehpad et des prescripteurs sur un projet de surveillance. Elle a pour finalité de contribuer à l'amélioration de la sécurité des soins des résidents et dégager des priorités d'actions pour la prévention du risque infectieux et le bon usage des antibiotiques.
Cette dernière ENP réalisée en 2024 a été coordonnée au niveau national par Santé publique France en lien avec le Réseau de prévention des infections et de l’antibiorésistance (RéPIA) et, au niveau régional, par les Centres d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPias) et les centres régionaux en antibiothérapie (CRAtb).
Cette enquête a pour objectif de produire des indicateurs de prévalence des résidents infectés et traités par antibiotiques (ATB) dans les Ehpad et de les comparer à ceux de l’ENP précédente réalisée en 2016 (Prev’Ehpad) . Elle vise également à mobiliser l'ensemble des professionnels de santé des Ehpad et des prescripteurs sur un projet de surveillance. Elle a pour finalité de contribuer à l'amélioration de la sécurité des soins des résidents et dégager des priorités d'actions pour la prévention du risque infectieux et le bon usage des antibiotiques.
Une prévalence des infections associées aux soins en diminution par rapport à 2016
La prévalence des résidents infectés par au moins une IAS en 2024 est estimée à 2,35 %. Cela signifie que près d’un résident sur 40 présente au moins une infection associée aux soins (IAS) un jour donné en Ehpad. Cette prévalence est en baisse par rapport à celle mesurée en 2016 (2,93 %).
Les résidents âgés de 85 ans et plus, hospitalisés dans les 3 mois précédant l’enquête, en fauteuil ou alité, incontinents, présentant une escarre, opérés dans les 30 jours précédant l’enquête et exposés à au moins un dispositif invasif présentent significativement plus d’IAS que les résidents ne présentant pas ces facteurs de risques.
En 2024, 2 652 infections associées aux soins ont été documentées, soit une prévalence de 2,41 %. Les infections les plus fréquentes sont respiratoires (36,2 %), urinaires (31,7 %) et cutanées (25,8 %).
Les germes les plus fréquemment observés pour les infections urinaires confirmées par un examen cytobactériologique des urines (ECBU) sont, comme en 2016, Escherichia coli (53,9 %), Proteus mirabilis (7,5 %) et Klebsiella pneumoniae (11,6 %).
Les résidents âgés de 85 ans et plus, hospitalisés dans les 3 mois précédant l’enquête, en fauteuil ou alité, incontinents, présentant une escarre, opérés dans les 30 jours précédant l’enquête et exposés à au moins un dispositif invasif présentent significativement plus d’IAS que les résidents ne présentant pas ces facteurs de risques.
En 2024, 2 652 infections associées aux soins ont été documentées, soit une prévalence de 2,41 %. Les infections les plus fréquentes sont respiratoires (36,2 %), urinaires (31,7 %) et cutanées (25,8 %).
Les germes les plus fréquemment observés pour les infections urinaires confirmées par un examen cytobactériologique des urines (ECBU) sont, comme en 2016, Escherichia coli (53,9 %), Proteus mirabilis (7,5 %) et Klebsiella pneumoniae (11,6 %).
Une stabilité de la prévalence des traitements antibiotiques
En 2024, 2,87 % des résidents ont été traités par au moins un antibiotique un jour donné, un taux stable par rapport à 2016 (2,76 %). La prescription d’antibiotiques est plus fréquente dans les Ehpad sans procédure de réévaluation de l’antibiothérapie, sans accès à un référent en antibiothérapie et sans accès à une expertise en hygiène.
La majorité des traitements sont administrés par voie orale (86 %). Les prescriptions à visée préventive (prophylaxie) sont en hausse : 22 % en 2024 contre 13,6 % en 2016.
Pour 34 % des traitements curatifs, la durée prévue dépasse 7 jours, et la réévaluation dans les 3 jours est réalisée dans 31,8 % des cas (31,4 % en 2016).
La majorité des traitements sont administrés par voie orale (86 %). Les prescriptions à visée préventive (prophylaxie) sont en hausse : 22 % en 2024 contre 13,6 % en 2016.
Pour 34 % des traitements curatifs, la durée prévue dépasse 7 jours, et la réévaluation dans les 3 jours est réalisée dans 31,8 % des cas (31,4 % en 2016).
Des pistes d’amélioration de la prévention du risque infectieux et du bon usage des antibiotiques
Les résultats mettent en évidence la nécessité de renforcer les actions en faveur du bon usage des antibiotiques et de la prévention du risque infectieux. Les actions doivent inclure la formalisation d’une procédure de réévaluation de l’antibiothérapie, ainsi que l’amélioration de l’accès à une expertise en hygiène et à un référent en antibiothérapie dans les Ehpad.
Concernant la prise en charge diagnostique et thérapeutique des infections, certaines pratiques nécessitent d’être renforcées :
> En savoir plus sur la page de l’enquête
Concernant la prise en charge diagnostique et thérapeutique des infections, certaines pratiques nécessitent d’être renforcées :
- la documentation microbiologique des infections qui concerne en 2024 moins d’une IAS sur deux ;
- l'évaluation de la pertinence des traitements prophylactiques notamment urinaires ;
- la réduction de la durée des traitements curatifs et leur réévaluation systématique dans les 3 jours.
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